Pour un quotidien plus écologique, voici la liste des actions ayant le plus d'impact pour réduire son empreinte carbone de façon individuelle. Passer au zéro déchet, préférer la vie en communauté, réduire ses trajets en voiture et en avion... Les petits gestes deviennent grand plus facilement qu'on ne le croit.
Comment vraiment réduire son impact environnemental ? Pourquoi entend-on parler de l'empreinte carbone en guise de mesure officielle, individuelle et globale ? Est-ce un indicateur fiable et vraiment utile ? Toutes les réponses à vos questions se trouvent ici, et vous guideront dans vos petits comme grands pas.
En effet, la notion d'empreinte carbone n'est pas anodine pour la majorité des Français/es mais seulement 48% des personnes interrogées dans l'étude Odoxa parue le mois dernier (Septembre 2021) savent la définir précisément. Et vous ? Nous y voici, nous y voilà.
L'empreinte carbone est l'impact des activités humaines sur l'environnement. Plus précisément, c'est l'ensemble des gaz à effet de serre émis par nos agissements et nos choix de consommation, dans l'ensemble du cycle : tout ce qui a été nécessaire pour faire cette activité ou produire ce que l'on consomme. On parle d'empreinte carbone en équivalent CO2 (que l'on va indiquer en CO2e, l'unité scientifique qui recouvre l'ensemble des gaz à effets de serre, CO2 inclus). On va donc parler de kilogrammes de CO2e comme mesure de référence, et notamment tout au long de cet article.
Si vous souhaitez connaître l'empreinte carbone d'une viande bovine du Brésil, il faudra donc prendre en compte toutes les émissions liées en amont et en aval. Donc premièrement le transport, la quantité de gaz émise liée à l'alimentation et l'entretien par exemple, la production de méthane lors de la digestion,... qui vous donnera un certain poids en CO2e.
L'empreinte écologique est la pression que l'on exerce, l'espace nécessaire que l'on occupe en terme de besoins par rapport à la biocapacité de la planète à y répondre. Pour vous la faire concrète : imaginez que vous vous retrouviez seul.e sur une île déserte, devant vivre en autharcie mais devant quotidiennement subvenir à vos besoins en alimentation, chauffage, logement, déchets,... Quelle taille devrait faire cette île ? Et bien cette surface, c'est votre empreinte écologique.
La connaissance de l'empreinte écologique permet de connaître la superficie des sols et espaces marins capables de nous faire vivre - et donc de connaître le partage des ressources équitable entre chaque habitant.e de la planète.
On vous parlait il y a quelques temps du jour du dépassement, survenu le 29 juillet 2021. Il correspond donc à la date à partir de laquelle notre empreinte écologique est trop forte et dépasse la biocapacité de la terre.
Comment calculer son empreinte carbone ? Plusieurs outils se sont développés ces dernières années et vous pourrez potentiellement obtenir votre poids en kg de CO2e en quelques minutes. D'abord, la méthodologie Bilan Carbone® par l'ADEME vous permettra de connaître votre bilan carbone. La WWF a également publié il y a quelques années un calculateur d'empreinte écologique, vous permettant de cibler les bons axes d'amélioration.
En 2020, selon le Ministère de l'environnement, chaque Français.e émettait en moyenne 11,9 tonnes de CO2e par an (totalisant 761 millions de tonnes), soit toujours plus qu'en 2019 (11,2 tonnes de CO2e).
Le bilan carbone sert notamment à se repérer dans la part des émissions de GES. Par exemple, l'avion est bien le mode de transport le polluant, suivi de la voiture, et pourtant c'est la route qui est le plus gros émetteur de CO2 (80%) suivi par l'aérien (15%). Enfin, si l'on se réfère au secteur, les émissions de gaz à effet de serre les plus importantes sont celles liées au transport (28%), au logement (24%) et à l'alimentation (18%).
La réduction de son empreinte carbone personnelle passera donc par des gestes comme la transition vers une alimentation plus saine, l'optimisation de sa consommation d'énergie et d'eau, le changement de ses modes de déplacement, évidemment la réduction de ses déchets et du gaspillage... Bref. On vous en a fait le sommaire, du plus au moins impactant ici :
Eh oui, on va se l'avouer, si trop d'humain.es à occuper la terre, qui elle ne change pas de taille ni de surface bio-productive, c'est ainsi que ses ressources s'amenuisent beaucoup plus. La réflexion sur nos modes de vie peut donc déjà s'initier autour de la vie humaine et l'accroissement de la population, en dehors des considérations personnelles.
"Faire un enfant de moins équivaut à 684 adolescents qui décident de recycler systématiquement leurs déchets pendant le restant de leur vie", nous disent les chercheurs de l'université de Lund en Suède, soit environ 58,6 tonnes de CO2e économisées par an.
Diminuer ses trajets en voiture, préférer la voiture hybride, rouler moins vite, préférer les déplacements communs et non individuels peut donc faire faire des économies très significatives puisque les transports sont le deuxième poste de notre empreinte carbone. Bon à savoir : le passage de 90km/h à 80km/h ainsi qu'une conduite plus souple sur les routes nationales réduit de 15% la consommation de carburant lorsque l'on ne peut pas s'en passer, parmi d'autres solutions.
L’intermodalité par exemple qui ****consiste à prendre sa voiture pour aller à une station de métro qui dessert sa zone de travail et le co-voiturage qui permet de partager un véhicule ou des trajets pour éviter le transport individuel. Enfin, celles que vous connaissez sur le bout des doigts, non motorisées : le vélo, la trottinette, les rollers, le skate et nos bons vieux panards. Tout est bon pour bouder le moteur.
Pour la petite histoire, 43% des Français.es prennent leur voiture alors qu’un mode de transport alternatif équivalent en temps existe pour leurs trajets quotidiens, de quoi se pencher sur la question (on ne fait que poser ça là).
L'avion est donc le moyen de transport le plus polluant : 1 tonne de CO2e émise par personne, c'est 1 aller-retour Paris-New York ou 6 allers-retours Paris-Marseille, et 5000 km en voiture. Tant qu'il existe une solution de déplacement alternative, on va donc éviter l'avion, continuer les visioconférences au travail et aller regarder du côté des belles contrées françaises pour les vacances (tapez juste "Camargue" sur Ecosia).
Si le trajet est vraiment indispensable, on va favoriser les vols directs puisque c'est le décollage et l'atterrissage qui rejettent le plus de carburant et enfin préférer les longs courrier et les longs déplacements.
« Les foyers d'une seule personne font exploser le niveau des émissions de CO2 », nous indique Ipsos déjà en 2010. Une personne seule affiche un bilan carbone de 10.685 kilogrammes CO2/an, mais seulement 5.436 kilogrammes si elle vit dans un foyer de 3 personnes. Élémentaire mon cher Watson : en communauté, les dépenses énergétiques sont mutualisées. À méditer.
Le type d'habitation pèse aussi dans la balance : une maison individuelle consomme 2,2 fois plus d’énergie que les foyers en immeuble puisqu'elle ne bénéficient pas de la chaleur dégagée par les logements voisins par exemple. L'Ademe préconise ainsi de favoriser la construction et l'habitation d'immeubles collectifs et « d'optimiser la surface des logements ». On vous rassure, si le déménagement n'est pas à l'ordre du jour, on peut tout à fait réduire son empreinte carbone en maîtrisant ses dépenses et ses besoins.
Yes, on vous parle là de la réduction de la consommation d'énergie et d'eau, en suivant ces petits gestes que vous connaissez, comme couper l'eau lorsqu'on se savonne ou se brosse les dents, éteindre les lumières en sortant de chaque pièce, s'armer en pullovers et plaids l'hiver plutôt que d'augmenter le chauffage, se servir de multiprises que l'on éteint après chaque utilisation,... Enfin, un geste conséquent (dans tous les sens du terme) : l'isolation de son logement permet de faire aussi de fortes économies. Allez, on vous file en sus les conseils de l'ADEME pour réduire sa consommation d'électricité.
L'alimentation représente 1/4 de l'empreinte carbone d'un.e Français.e (ADEME, 2018), toujours en prenant en compte l'ensemble du circuit (production agricole, entretien et traitement, transport des marchandises, consommation d'énergie...). La composition de nos assiettes y est pour beaucoup, c'est certain. Quelques repères : 1 kg de boeuf génère 16kg de CO2e alors que 1 kg de blé dur en génère 0,7kg et la transition vers une alimentation végétarienne permet une économie de 1198kg CO2e/an (et oui, c'est énorme en fait).
La consommation de viande est cependant en baisse de 12% en France depuis 10 ans, et ce grâce à d'autres préoccupations en parallèle comme le prix ou la santé (besoin de protéines, pas de viande), cependant un bon petit rappel environnemental ne fait pas de mal, bien au contraire. Et on ne démarre même pas sur le sujet éthique et bien-être animal. You know.
L'alimentation végétalienne quant à elle paraît d'autant plus écologique, à certaines conditions : cuisiner soi-même avec des produits bruts et éviter les produits transformés, éviter les fruits et légumes importés exotiques et les aliments très gourmands en eau (l'avocat, tu nous entends ?). Certaines études tentent de démonter le végétalisme en supposant qu'il n'est pas aussi écologique qu'on le croit, sauf qu'il y a toutes ces notions citées précédemment qui permettent d'affirmer le contraire.
Selon l'ADEME, l’empreinte carbone des mails d’une entreprise de 100 salariés pèse 13,6 tonnes de CO2e par an. Préférez donc les conversations par téléphone, stockez vos données en local (par exemple sur un disque dur), plutôt que dans le cloud où vos données nécessitent l'alimentation de machines physiques (serveurs) insatiables en énergie, privilégiez le wifi au réseau cellulaire, fermez vos onglets, videz vos cookies et désabonnez-vous des newsletters (oui oui, c'est nous qui vous le disons).
L'équipement, les vêtements, les objets du quotidien neufs sont autant de dépenses financières qu'environnementales. On ne saurait que trop vous conseiller d'acheter principalement de seconde main (ici nous avons quasi totalement exclu le neuf dans l'équipe et on y a beaucoup gagné... ou réduit :) tant il y a d'avantages à la clé. La réparation et le réemploi d'objets inutilisés évitera toujours l'accroissement de la demande, et donc de nouvelles productions et d'émission carbone etc. Et c'est ainsi qu'on prend soin de ses affaires et un peu de soi.
Apprendre à cuisiner ses produits en entier, découvrir le vrac et ses nombreuses vertus rentrent tous les deux dans la veine du "consommer moins mais mieux" : tout ce que l'on peut éviter de jeter à la poubelle nous évite aussi des aller-retour supplémentaires, en plus de nous apprendre mille et une choses sur la cuisine. On vous en parle en détails dans notre article sur les fruits et légumes moches, justement !
L'activité humaine intensive et croissante met à mal l'environnement de plus en plus sérieusement. La conséquence, que vous connaissez : émission excessive de gaz à effet de serre par ces activités, alourdissant donc nos bilans carbone en tant que personne ou entreprise et générant depuis bon nombre d'années le réchauffement climatique et ses dommages collatéraux sur la biodiversité :
La notion d'empreinte carbone mérite donc de se démocratiser davantage et de participer à la sensibilisation. Ceci dit, quelques espoirs renaissent grâce aux Français.es qui se montrent prêt.es à changer leurs modes de vie pour diminuer leur empreinte carbone. Une nouvelle de bon augure, à l'approche de la COP26 sur le climat qui se tiendra à Glasgow en Écosse en novembre 2021.